alors que le ciel, gorgé d'eau,
s'est mis à pleurer toute la journée d'hier…
* * *
Hevioso
vendredi 14 mars 2008
Il me faut vous présenter Hevioso.
Hevioso, dieu du tonnerre. (Prononcez "Réviosso")
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© Hector Sonon |
Depuis
quelques jours la saison des pluies a repris,
après un harmattan frais
et quelques grosses chaleurs avoisinant les 40° C.
Revoilà la saison des
pluies. Je l'imagine un peu comme la mousson en Asie.
Au loin,
les nuages s'épaississent, noirs, agglutinés, bouillonnants.
Souvent, on
peut les voir s'approcher avec violence.
La rapidité avec laquelle ces
nuages voraces mangent l'horizon,
ne nous laisse qu'une fraction de
seconde pour nous abriter sous une paillote,
un maquis, un bout de tôle.
Les plus malchanceux se retrouvent humides,
trempés jusqu'aux os, en
très peu de temps. Les zems glissent.
L'eau inonde les vons, les
habitations, notre être tout entier.
Un grondement. Hevioso.
De violents
éclairs fusillent le ciel pour fendre la terre quelque part.
Puis,
souvent, l'obscurité. Parfois, le soir, la ville semble plongée dans les
ténèbres.
Les lumières de la ville ne sont plus. Seuls, les éclairs,
tel le néon défectueux de ma chambre,
éclairent par intervalle cette
noirceur si terrifiante.
Un éclair, là, de l'autre côté du mur. Un
grondement, terrifiant. Je tremble.
Hevioso me fait véritablement peur.
Hevioso est vivant. Scotchée au canapé, j'attends.
J'attends son départ.
J'attends pour pouvoir enfin essorer les torchons
ayant absorbé l'eau
transpirant, dégoulinant des fenêtres.
chronique extraite de l'Arbre à Palabre
belle semaine à tous !